Parmiles facteurs en cause chez les personnes qui ont la langue qui pique, on peut trouver une mycose buccale (mauvaise santé des dents,
Vous savez, vous commencez Ă rĂȘver, mais quand vous ĂȘtes sur le point de glisser la tĂȘte la premiĂšre dans ce sommeil profond, vous commencez Ă tomber, ou quelque chose vous frappe au visage, vous vous rĂ©veillez du pays des rĂȘves dâune maniĂšre soudaine et surprenante. Je ne sais pas si vous avez dĂ©jĂ Ă©tĂ© curieux concernant cet Ă©trange phĂ©nomĂšne, mais je me suis toujours demandĂ© pourquoi cela se produisait. Apparemment, il sâagit de quelque chose qui arrive rĂ©guliĂšrement aux gens. Et les scientifiques ont enfin compris ce que cela signifie. Ils lui ont mĂȘme donnĂ© un nom officiel, les Myoclonies dâendormissement ». Les sursauts du sommeil sont dĂ©crits diffĂ©remment selon les gens, mais les expĂ©riences partagĂ©es disent quâon a lâimpression de tomber. Curieusement, câest Ă©galement dĂ©crit comme un dĂ©mon qui vous Ă©touffe dans votre sommeil. Sous cette dĂ©nomination savante sont classĂ©s les phĂ©nomĂšnes suivants on sent lâassoupissement nous gagner et, tout Ă coup, notre corps se contracte brusquement comme si lâon venait de glisser du trottoir ou de rater une marche ;en position assise Ă notre bureau, lâesprit occupĂ© par le travail, on remarque dâun seul coup que lâune de nos paupiĂšres sâest mise Ă frĂ©mir ;on est soudain pris dâun hoquet incontrĂŽlĂ© que lâon ne peut arrĂȘter quâen buvant Ă lâenvers ou en respirant dans un sac en papier.. Chacune de ces secousses Ă©tranges constitue un mouvement appelĂ© spasme myoclonique » â câest-Ă -dire une secousse ou un spasme musculaire involontaire de courte durĂ©e. Ces phĂ©nomĂšnes sont provoquĂ©s par une soudaine contraction, par une secousse des muscles, ou par le relĂąchement qui suit une contraction musculaire Environ 60 % Ă 70 % dâentre nous ont dĂ©jĂ fait lâexpĂ©rience des sursauts du sommeil de temps Ă autre. Des chercheurs pensent que certaines causes extĂ©rieures, comme la cafĂ©ine et le tabac, pourraient augmenter la frĂ©quence des sursauts. Ils recommandent dâĂ©viter toutes les boissons contenant de la cafĂ©ine quelques heures avant dâaller dormir. Il se trouve Ă©galement que les mĂ©dicaments comme Adderall et Ritalin peuvent avoir des effets similaires, et le manque de sommeil dĂ©clenche aussi ces phĂ©nomĂšnes. Les sursauts du sommeil sont le plus souvent observĂ©s quand une personne sâendort rapidement pendant ou aprĂšs avoir Ă©tĂ© dans un Ă©tat exhaustif. Dans de rares cas, lorsque le corps est vraiment Ă©puisĂ©, le cerveau va traiter les stades de sommeil trop rapidement, croyant que le corps et ses principaux systĂšmes sont dĂ©faillants. Il rĂ©pond en vous secouant pour vous rĂ©veiller avec une explosion de produits chimiques, que le cerveau peut interprĂ©ter, puis gĂ©nĂ©rer un rĂȘve conçu pour vous rĂ©veiller, ce qui est le principe de base derriĂšre la thĂ©orie des Myoclonies dâendormissement ». Les sursauts du sommeil ou encore myoclonies hypnagogiques » sont observĂ©s Ă tout Ăąge. Voici quelques-unes de leurs caractĂ©ristiques ils surviennent pendant lâendormissement et en stade 1 de sommeil lent ;il sâagit de sursauts avec contraction soudaine et brĂšve des membres infĂ©rieurs atteignant parfois les membres supĂ©rieurs et sâaccompagnent souvent dâune sensation de chute ;ces sursauts parfois massifs peuvent sâorganiser en salves. Les causes de ces sursauts de sommeil restent encore aujourdâhui assez mystĂ©rieuses. On peut les observer par exemple chez des personnes ayant des horaires de sommeil irrĂ©guliers ;particuliĂšrement stressĂ©es. Complications des sursauts du sommeil et vigilance nĂ©cessaire Si les sursauts du sommeil persistent dans le temps et deviennent invalidants, il convient de faire des examens plus poussĂ©s, car la myoclonie du sommeil peut ĂȘtre le symptĂŽme principal dâautres dysfonctionnements du systĂšme nerveux tels que la maladie dâAlzheimer ;la maladie de Parkinson ;La sclĂ©rose en plaques ;lâĂ©pilepsie. Le caractĂšre rĂ©current des sursauts du sommeil peut aussi ĂȘtre le signe dâautres troubles du sommeil plus graves, comme le syndrome des jambes sans repos, auquel cas les mouvements pĂ©riodiques des membres se dĂ©velopperont dans le futur. Une myoclonie banale ne nĂ©cessite pas de traitement. Mais quand elle est accompagnĂ©e de symptĂŽmes dâinsomnies inexpliquĂ©s, il convient de passer des examens pour Ă©tablir un diagnostic. Ces examens sâĂ©talent sur une nuit complĂšte. On cherche en premier Ă Ă©liminer la possibilitĂ© dâautres troubles. Une polysomnographie permet alors de vĂ©rifier Ă©galement si la myoclonie est Ă lâorigine de la mauvaise qualitĂ© du sommeil. Vous pouvez afficher les sous-titres choisir en français. Appuyez sur lecture puis allez dans options sous-titres oui » , puis traduire automatiquement puis en français
jai la langue qui me pique énormément depuis 2ans malgré des visites orl et stomato rien ne se passe que faire? A voir également: Kiwi pique la langue Langue qui pique - Guide Petit bouton sur la langue qui pique - Guide Langue qui pique et stress - Guide Allergie kiwi langue qui pique -
Marie, 48 ans, ressent des petits picotements au niveau de sa gorge. Comme cela ne passe pas, elle se dĂ©cide Ă consulter son gĂ©nĂ©raliste. Le diagnostic de la Dre Dominique Pierrat, mĂ©decin-conseil de Top Je viens vous voir car je ne comprends pas bien ce qui se passe. J'ai mal Ă la gorge mais ce n'est pas la mĂȘme douleur que d'habitude. Cette fois, j'ai l'impression que c'est trĂšs bas dans la le mĂȘme sujetDr Dominique Pierrat Pourquoi? Vous ĂȘtes sujette aux angines?Marie Disons que j'ai facilement la gorge rouge quand j'attrape un rhume l'hiver. Pendant une ou deux nuits, ça me fait mal et me rĂ©veille, et puis c'est fini. AprĂšs, le nez coule. Vous voyez, ce ne sont pas de vraies Dominique Pierrat Mais lĂ , apparemment, vous n'avez pas le rhume... Y a-t-il autre chose d'inhabituel que ces irritations?? Vous sentez-vous particuliĂšrement fatiguĂ©e?Marie Non, pas vraiment. C'est un peu chargĂ© en ce moment car je prĂ©pare un concert avec ma chorale. Je me Âdemande d'ailleurs si cela n'est pas la cause de mes Âirritations dans la gorge. Vous ne pensez pas que je devrais voir un ORL?Dr Dominique Pierrat Venez. On va dĂ©jĂ regarder cela...L'examen montre une gorge propre, pas spĂ©cialement rouge, pas de Dominique Pierrat Le problĂšme ne me semble pas venir d'un trouble ORL. Mais comment se passent vos repas?Marie Je ne mange jamais trĂšs vite parce que j'ai tendance Ă faire de l'aĂ©rophagie. En ce moment, cela n'arrĂȘte pas. Je ne suis pas bien aprĂšs les repas. D'ailleurs, c'est plutĂŽt dans ces cas-lĂ que les picotements Dominique Pierrat Certains aliments vous posent-ils plus de problĂšmes que d'autres? Le cafĂ© peut-ĂȘtre?Marie Non, je n'ai pas trop remarquĂ©. Mais, docteur, pourquoi me Âposez-vous toutes ces questions sur les repas?Dr Dominique Pierrat Parce que je pense que vous n'avez pas un problĂšme ORL... mais des remontĂ©es acides qui proviennent de l' Ah! mais alors, j'aurais des reflux? Comme mon pĂšre?Dr Dominique Pierrat C'est probable, en effet. Pour l'affirmer, il faudrait faire des examens. Mais on va commencer par un test thĂ©rapeutique. Vous allez prendre des ÂproÂtecteurs de la muqueuse Ćsophagienne, des antiacides donc, systĂ©matiquement aprĂšs les repas, pendant quelque temps. Si cela vous soulage, c'est qu'on est sur la bonne piste. On reverra alors le problĂšme tranquillement pour que vous n'ayez plus de souci avec Je vous remercie beaucoup, docteur. Je vais filer Ă la pharmacie. J'ai hĂąte de voir ce que cela va donner ce soir. Car, l'air de rien, cela me gĂąche un peu la vie cette affaire. J'y pense tout le temps...A savoir le RGO reflux gastro-Ćsophagien est une remontĂ©e du contenu de l'estomac dans l'Ćsophage qui se manifeste par des remontĂ©es acides, parfois des suĂ©es et une toux nocturne. Plusieurs raisons sont Âpossibles mauvais fonctionnement du cardia muscle situĂ© entre l'Ćsophage et l'estomac, pression dans l'estomac trop importante grossesse, obĂ©sitĂ©, hernie hiatale mauvaise position de l'estomac, forte aciditĂ©. L'interÂrogatoire suffit gĂ©nĂ©ralement pour poser le diagnostic, mais une endoscopie ou une pH-mĂ©trie, pour mesurer l'aciditĂ©, sont parfois nĂ©cessaires. Manger lentement est conseillĂ©, en Ă©vitant les repas trop liquides et les boissons gazeuses. Les traitements font appel aux antiacides, aux antisĂ©crĂ©toires, aux prokinĂ©tiques pour augmenter le tonus du sphincter, aux antagonistes des rĂ©cepteurs H2 de Âl'histamine qui inhibent la sĂ©crĂ©tion acide.En vidĂ©o un remĂšde de grand-mĂšre contre les remontĂ©es acidesLES AUTRES CONSULTATIONS AVEC LE MĂDECIN-CONSEILDocteur, j'ai mal au couDocteur, j'ai des palpitations, que faireDocteur, j'ai mal Ă l'oreilleDocteur, j'ai mal au piedDocteur, j'ai mauvaise haleineDocteur, j'ai la tĂȘte qui tourneDocteur, j'ai mal Ă la poitrine en marchantDocteur, je m'essouffle viteDocteur, j'ai les doigts toujours gelĂ©sDocteur, j'ai eu du sang dans les urinesDocteur j'ai des bourdonnements dans les oreillesDocteur, j'ai une boule Ă l'aineDocteur, c'est quoi ces plaques rouges dans le couDocteur, j'ai souvent des nausĂ©esDocteur, j'ai encore des bouffĂ©es de chaleurDocteur, j'ai mal Ă une jambeA lire aussi RGO 5 façons de soigner un reflux sans mĂ©dicamentsLe rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en contre le refluxReflux les boissons Ă Ă©viter et celles qu'on peut boire Inscrivez-vous Ă la Newsletter de Top SantĂ© pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s
Leyucca est toxique pour l'ĂȘtre humain et mortel pour les chats. L'ingestion de ses feuilles peut provoquer des troubles digestifs tels que nausĂ©es, vomissements et diarrhĂ©es. Les racines de yucca sont responsables de symptĂŽmes plus sĂ©vĂšres allant de troubles digestifs relativement bĂ©nins Ă des symptĂŽmes neurologiques en passant par l
Dossier d'Odonto-Stomatologie HomĂ©opathique. Mycoses, lichen et autres affections tenaces de la cavitĂ© buccale. Par le Dr Christian Garcia. LES MYCOSES BUCCALES Les mycoses buccales sont essentiellement dues au Candida albicans, une levure particuliĂšrement impliquĂ©e et prĂ©pondĂ©rante en pathologie humaine. Les autres variĂ©tĂ©s de Candida sont = tropicalis, pseudotropicalis, guillermondi et krusei. Les candidoses buccales regroupent plusieurs formes cliniques muguet, langue noire villeuse... Il est frĂ©quent que la localisation buccale ne soit pas isolĂ©e et participe plutĂŽt Ă une vĂ©ritable maladie Ă localisations multiples vulvo-vaginale, anale, aines, seins, ombilic, plis divers doigts..., tube digestif, voies respiratoires, etc... Cependant, il faut rappeler que le candida ne devient pathogĂšne que lorsque la flore microbienne est perturbĂ©e, ce qui ouvre le chapitre des causes favorisantes. Le candida est un germe opportuniste dont la virulence se manifeste lorsque la rĂ©ponse immunitaire diminue pour diverses raisons, soit spontanĂ©ment, soit par suite de problĂšmes pathologiques gĂ©nĂ©raux ou mĂ©dicamenteux antibiothĂ©rapie au long cours par exemple. Ainsi constate-t-on que diverses populations se trouvent plus particuliĂšrement exposĂ©es Les enfants et les personnes ĂągĂ©es tout simplement en raison de l'Ă©tat physiologique ou pathologique de leur systĂšme immunitaire. Les diabĂ©tiques non Ă©quilibrĂ©s, chez qui il est vain d'attendre un quelconque rĂ©sultat thĂ©rapeutique local sans rééquilibre de la glycĂ©mie. Certains malades atteints de maladies endocriniennes = insuffisance rĂ©nale, hypothyroĂŻdie, hypoparathyroĂŻdie⊠A l'Ă©vidence les malades sous traitements immunodĂ©presseurs chimiothĂ©rapie, corticothĂ©rapie au long cours ou atteints de maladies immunosuppressives dont le SIDA est la plus dĂ©monstrative. Il ne faut pas oublier le rĂŽle favorisant des ĆstrogĂšnes pilule contraceptive, des antiparasitaires mĂ©tronidazole. Les antibiothĂ©rapies itĂ©ratives, massives, interrompues trop tĂŽt et mal conduites. Les formes cliniques buccales 1/ Le muguet Le muguet est plus frĂ©quent chez lâenfant, notamment en crĂšches ou en maternitĂ© et chez lâadulte dĂ©bilitĂ© par une maladie grave ou dĂ©compensĂ©e diabĂšte, convalescence difficile, tuberculose, etc... Chez lâenfant, on peut voir des formes multifocales, dont certaines gĂ©nĂ©ralisĂ©es peuvent entraĂźner la mort, surtout dâailleurs en raison de lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral dĂ©ficient qui a prĂ©cĂ©dĂ© et qui explique la candidose. Il est Ă©vident que le tout jeune enfant, il n'est pas facile de faire prĂ©ciser les signes cliniques subjectifs comme la sensation de brĂ»lure ou le goĂ»t mĂ©tallique, ce qui n'est plus le cas des lĂ©sions objectives Ă type d'efflorescences blanchĂątres caractĂ©ristiques, faciles Ă racler Ă l'aide d'une spatule pour confirmer le diagnostic. 2/ La langue noire villeuse ou pileuse La coloration noire de cette glossite est due Ă la kĂ©ratinisation augmentĂ©e aprĂšs hypertrophie de la gaine cornĂ©e des papilles. Les papilles peuvent ainsi atteindre jusquâĂ 1 cm de longueur. En gĂ©nĂ©ral, le candida albicans nâest pas le responsable unique. Plusieurs autres causes sont avancĂ©es, comme les troubles hĂ©pato-digestifs, la tuberculose, lâabus de bains de bouche oxygĂ©nĂ©s, et surtout lâabus dâantibiotiques. 3/ La stomatite Ă©rosive pemphigoĂŻde Ă Candida Cette stomatite bulleuse peut avoir pour cause le candida albicans. 4/ Les candidoses au cours des antibiothĂ©rapies ou corticothĂ©rapies la langue noire villeuse n'est qu'une illustration. oOo Il faut rappeler que le candida albicans est un hĂŽte saprophyte des muqueuses, ce qui nâest pas le cas pour la peau, le sang, les urines ou les phanĂšres. Par consĂ©quent, sa prĂ©sence dans la salive nâest pas un argument suffisant pour Ă©tablir la rĂ©alitĂ© dâune candidose, il faut ajouter la prĂ©sence de plusieurs Ă©lĂ©ments fongiques lors de prĂ©lĂšvements successifs, mais surtout la rapiditĂ© de croissance des souches. Ensuite, il faut souligner les relations de symbiose entre Candida et bacille de Koch. Candida et staphylocoque. Candida et colibacille. Lâinfestation peut se faire Par contiguĂŻtĂ© lors dâune infection de voisinage du fait de la prĂ©sence saprophyte du candida infections buccales, laryngĂ©es, gĂ©nitales, etc... Par voie sanguine Ă partir de lâintestin. Par contagion directe relations sexuelles, candidose du nouveau-nĂ© Ă partir dâune mycose vaginale de la mĂšre, contagion du personnel mĂ©dical, candidose iatrogĂšne cathĂ©ter par exemple. CEPENDANT Nâ IMPORTE QUI NE FAIT PAS DE CANDIDOSE ! Le rĂŽle du " terrain " est primordial, notion qui nâa pas Ă©chappĂ© aux homĂ©opathes. Les officiels reconnaissent les causes gĂ©nĂ©rales suivantes 1° LâĂ©tat gĂ©nĂ©ral dĂ©ficient il est de constatation courante que les mycoses concernent davantage les prĂ©maturĂ©s, les grands malades dĂ©bilitĂ©s, ou atteints dâaffections malignes dont certaines hĂ©mopathies, ou de troubles de la rĂ©ponse immunitaire. 2° Les dĂ©sĂ©quilibres hormonaux sont incriminĂ©s, dont le diabĂšte demander un contrĂŽle de la glycĂ©mie devant toute mycose rebelle, lâinsuffisance thyroĂŻdienne, la grossesse qui favorise les infections gĂ©nitales... 3° LâĂąge le muguet est particuliĂšrement frĂ©quent chez lâenfant ou chez le vieillard, la langue noire villeuse chez lâadulte. 4° Certains facteurs alimentaires = dĂ©nutrition, carences vitaminiques vitamine A surtout. Parmi les causes locales, il faut rappeler et rechercher LâantibiothĂ©rapie prolongĂ©e ou itĂ©rative, qui perturbe lâĂ©quilibre de la flore microbienne locale bouche ou vagin et surtout intestinale. Les corticoĂŻdes au long cours qui dĂ©sorganisent les mĂ©canismes immunitaires et qui, pour les homĂ©opathes, sont responsables de la mise en oeuvre du mode rĂ©actionnel sycotique. Les ĆstrogĂšnes, dont la pilule contraceptive qui serait responsable de vaginites, parfois Ă candida. Les psychotropes qui peuvent influencer la sĂ©crĂ©tion salivaire dans le sens de la diminution et abaissement du PH salivaire. Les antimitotiques et les immunosuppresseurs, du fait de leur retentissement Ă©vident sur la rĂ©ponse immunitaire. Certains mĂ©dicaments dĂ©rivĂ©s de lâimidazole utilisĂ©s en traitement local dâune vaginite peuvent favoriser une candidose vaginale et par contagion une candidose buccale. La radiothĂ©rapie qui entraĂźne souvent une sĂ©cheresse buccale. Une hygiĂšne inexistante en particulier chez les porteurs de prothĂšses et le tabagisme. Le traitement classique Localement, il convient dâalcaliniser le milieu buccal par des bains de bouche appropriĂ©s, dont ceux contenant du bicarbonate de soude. On peut Ă©galement badigeonner plusieurs fois par jour les lĂ©sions mycosiques avec des antifongiques en suspensions ou en pommades. Le mĂ©decin proposera, dans les candidoses post-antibiotiques une stĂ©rilisation du tube digestif par des comprimĂ©s per os de "nystatine", ou "d'imidazole", qui ont une action locale sur la muqueuse intestinale. Sur le plan gĂ©nĂ©ral, deux antifongiques sont les plus connus FUNGIZONE amphotĂ©ricine B et MYCOSTATINE mystatine. Ils sont souvent efficaces mais prĂ©sentent quelques risques iatrogĂšnes nĂ©phrotoxicitĂ© pour le premier avec risque hĂ©patique et neurologique et risque allergique pour le second. Dans les cas de candidoses diffuses sĂ©vĂšres ou Ă titre prĂ©ventif chez les immunosupprimĂ©s, on peut utiliser le miconazole per os Daktarin, le clotrimazole, la 5-fluorocytosine Ancotil ou le kĂ©toconazole Nozoral. NE PAS OUBLIER LES ALLERGIES A CANDIDA Le candida albicans peut ĂȘtre responsable dâallergies dont plusieurs formes sont dĂ©crites Les manifestations cutanĂ©es eczĂ©ma paupiĂšres, cuir chevelu, conduit auditif externe, pĂ©rinĂ©e, organes gĂ©nitaux externes..., dyshidrose, urticaire, oedĂšme de Quincke, nĂ©vrodermite, prurit, parakĂ©ratoses.... Les manifestations respiratoires coryza spasmodique, sinusite, asthme... Les manifestations muqueuses stomatite, glossite, pharyngite, conjonctivite... Les manifestations digestives brĂ»lure gastrique, colite chronique, Ćsophagite... Autres manifestations cĂ©phalĂ©es, migraines, arthralgies... On imagine facilement la difficultĂ© du diagnostic lorsque le malade consulte pour lâune de ces manifestations. Il nâest pas Ă©vident de penser Ă une allergie au candida, surtout dans les formes frustes de candidoses. Le diagnostic sera Ă©tabli ou confirmĂ© par la positivitĂ© des tests dâallergie Ă la candidine. Cette allergie est intĂ©ressante Ă dĂ©couvrir et Ă connaĂźtre pour le traitement homĂ©opathique qui proposera, en plus du mĂ©dicament de fond, quelques prises de POUMON-HISTAMINE 15 CH, une Ă deux fois par jour lors d'une poussĂ©e aiguĂ«. Le traitement homĂ©opathique Les propositions qui suivent concernent en fait toutes les affections citĂ©es dans ce cours. La mĂ©thodologie homĂ©opathique reste la mĂȘme, quelle que soit lâaffection, sauf mention spĂ©ciale. Car, sâil est nĂ©cessaire sur le plan didactique de " saucissonner " ces diffĂ©rents chapitres, la prescription homĂ©opathique ne tient compte que de la personnalitĂ© rĂ©actionnelle du patient, et de lui seul. Dans des affections aussi rĂ©cidivantes que celles Ă©tudiĂ©es ici, il est logique de proposer un traitement en trois plans le plan diathĂ©sique, qui reprĂ©sente la " prise en charge " du terrain de prĂ©disposition qui seul explique le caractĂšre rĂ©cidivant - le plan symptomatique qui rĂ©pond Ă une poussĂ©e aiguĂ« et qui valorise les symptĂŽmes prĂ©sents Ă ce moment avec autant que possible leurs modalitĂ©s - le plan Ă©tiologique qui se propose de " neutraliser " les causes Ă©ventuelles, chaque fois quâelles sont identifiĂ©es biothĂ©rapiques. 1/ LE PLAN DIATHĂSIQUE Dans son ouvrage " Les maladies de la peau " Cahier de MĂ©decine homĂ©opathique n°2 - MASSON 1987 - p. 127, Roland ZISSU prĂ©cise lâordre dâimportance dĂ©croissant de chaque mode rĂ©actionnel dans le traitement des mycoses 1° LE MODE RĂACTIONNEL SYCOTIQUE vient en tĂȘte, dâabord en raison du rĂŽle favorisant des facteurs dâatteinte du systĂšme immunitaire, expliquant les caractĂ©ristiques Ă©volutives de ces maladies chronicitĂ©, torpiditĂ©, rĂ©sistance aux traitements chimiques ou homĂ©opathiques. 2° LE MODE RĂACTIONNEL PSORIQUE, dans sa phase asthĂ©nique, avec dĂ©compensation du malade du fait du blocage des Ă©liminations. Les troubles deviennent alors torpides et rĂ©cidivants, notamment avec atteinte Ă©lective des orifices cutanĂ©o-muqueux. 3° LE MODE RĂACTIONNEL TUBERCULINIQUE apparaĂźt un peu en retrait, mais lâatteinte des muqueuses traduit des Ă©liminations qui ne soulagent pas, du fait de lâencombrement veineux, lui-mĂȘme favorisant les atteintes inflammatoires de la muqueuse buccale entre autres. 4° LE MODE RĂACTIONNEL LUĂTIQUE bien que citĂ© ici en derniĂšre position occupe en fait une place originale, du fait de sa physio-pathologie lĂ©sionnelle, caractĂ©risĂ©e par des micro-endartĂ©rites oblitĂ©rantes, expliquant la tendance aux ulcĂ©rations nĂ©crotiques. Dans les atteintes de la muqueuse buccale Ă©tudiĂ©es ici, sont retrouvĂ©es la torpiditĂ©, la dĂ©gradation de lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral du fait de pathologies gĂ©nĂ©rales lourdes et de leurs traitements chimiques. Les remĂšdes de ces modes rĂ©actionnels gĂ©nĂ©raux ont souvent Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s et ne seront pas repris ici. Nous renvoyons aux ouvrages de rĂ©fĂ©rences, dont le Manuel de MĂ©decine homĂ©opathique de R. ZISSU et de M. GUILLAUME ou notre ouvrage personnel " HomĂ©opathie, terrain et odonto-stomatologie " MASSON 1989. 2/ LE PLAN SYMPTOMATIQUE Il faut croire que ce sujet des mycoses nâa pas inspirĂ© les auteurs car sur 10280 articles rĂ©fĂ©rencĂ©s par nous il nây a quâun seul article et encore traite-t-il des mycoses respiratoires. Il en est de mĂȘme des rĂ©pertoires et des matiĂšres mĂ©dicales. Au grĂ© de nos recherches, nous avons pu trouver mention des mĂ©dicaments suivants Pour le muguet ARGENTUM NITRICUM, ARSENICUM ALBUM, BAPTISIA, BELLADONA, BORAX, CAPSICUM ANNUUM, CARBO VEGETABILIS, CAUSTICUM, CHINA, HEPAR SULFUR, HYDRASTIS, KALI BICHROMICUM, KREOSOTUM, MERCURIUS SOL. , CYANATUS, CORROSIVUS, NATRUM CARBONICUM, NATRUM PHOSPHORICUM, NITRI ACID., PENICILLINUM, PHYTOLACCA, PSORINUM et SULFUR. On retrouve Ă peu prĂšs les mĂȘmes, et câest normal, pour les mycoses buccales ajouter Ă la liste prĂ©cĂ©dente = ANTIMONIUM CRUDUM, CALCAREA CARBONICA, DULCAMARA, FLUORIC ACID., GRAPHITES, LUESINUM, MEDORRHINUM, NATRUM MURIATICUM, NATRUM SULFURICUM, SEPIA, SILICEA, SULFUR, THUYA et TUBERCULINUM. 3/ LE PLAN ĂTIOLOGIQUE Ce plan impose Ă lâĂ©vidence la mise en cause dâun agent dĂ©clenchant, antibiotiques, corticoĂŻdes, etc... ou lâutilisation thĂ©rapeutique de la souche en cause CANDIDA ALBICANS par exemple. Penser Ă©galement aux causes psychogĂšnes Ă©voquĂ©es plus haut. Voici quelques commentaires sur certains dâentre eux. PENICILLINUM Cet antibiotique de la famille des b-lactamines a fait lâobjet dâune pathogĂ©nĂ©sie au dĂ©but des annĂ©es cinquante par M. GUERMONPREZ. Cette expĂ©rimentation confirme la pratique clinique = rĂ©actions iatrogĂšnes aux antibiotiques en gĂ©nĂ©ral, mais surtout aux pĂ©nicillines, dont les mycoses = langue noire villeuse en partie dĂ©papillĂ©e et douloureuse, Ă©pidermomycoses surtout surinfectĂ©es, macĂ©rĂ©es et suintantes SEPIA, lichen THUYA. La langue noire villeuse est une donnĂ©e caractĂ©ristique des consĂ©quences ou des accidents de la pĂ©nicilline au point que M. GUERMONPREZ en fait un symptĂŽme-guide ou Key-note. Les officiels le reconnaissent volontiers. La bouche est l'une des cibles de la pĂ©nicilline = stomatite, glossite ĆdĂ©mateuse peu douloureuse, muguet qui peut s'Ă©tendre Ă tout le tube digestif. De mĂȘme, la pĂ©nicilline exalte toutes les formes de mycoses, pas seulement au niveau des muqueuses, mais Ă©galement au niveau de la peau pityriasis versicolor, intertrigos, etcâŠ. GUERMONPREZ a constatĂ© Ă©galement au cours de ses expĂ©rimentations des "douleurs dentaires sur un fond de sensibilitĂ© sourde des dents, spĂ©cialement des incisives et canine supĂ©rieure droite, avec extension de la douleur au sinus maxillaire droit qui est le siĂšge d'inflammation et d'infection, sinusite d'origine dentaire" [L'HomĂ©opathie française - 1955 - n°5, p. 270.]. On peut le prescrire en 9 ou 15 CH deux Ă trois fois par semaine sur la notion de cause Ă©ventuelle favorisante Ă la suite dâune antibiothĂ©rapie intensive. Mais son action sera encore plus efficace si lâon retrouve quelques-uns des signes suivants asthĂ©nie, frilositĂ©, fĂ©bricule autour de 38°, suppurations rĂ©cidivantes et traĂźnantes, mycoses, lichen, rhumatismes ou arthralgies, Ă©ruptions cutanĂ©es furonculose, urticaire, eczĂ©ma, oedĂšme..., nĂ©vralgies sus et rĂ©tro-orbitaires ou dentaires, verrues, tumeurs bĂ©nignes. GUERMONPREZ affirme que PENICILLINUM se situe entre SULFUR et HEPAR SULFUR ou THUYA. Sa fiĂšvre Ă©voque FERRUM PHOSPHORICUM, son angine et certaines algies PHYTOLACCA, ses suppurations traĂźnantes et sa frilositĂ© SILICEA et ARSENICUM ALBUM. MUCOR MUCEDO culture dâune variĂ©tĂ© de champignon mycĂ©lien. Ce biothĂ©rapique sera dâautant plus efficace que la mycose apparaĂźt ou se trouve aggravĂ©e au printemps et amĂ©liorĂ©e par un sĂ©jour prolongĂ© au bord de la mer. Il ne faut pas attendre de miracle de ce mĂ©dicament. LE LICHEN PLAN BUCCAL Le lichen plan est une affection dermatologique, caractĂ©risĂ©e par des Ă©ruptions inflammatoires, prurigineuses, rĂ©cidivantes, faites de petites papules discrĂštes, Ă contours polygonaux, qui finissent par confluer en plaques rugueuses et squameuses. La prĂ©sence de lĂ©sions buccales est frĂ©quente 50% des cas. Il ne faut pas sĂ©parer arbitrairement le lichen plan buccal du lichen plan tout court, maladie gĂ©nĂ©rale mais Ă localisations diverses. Il sâagit de la mĂȘme maladie. Cependant, cette maladie reste assez rare, elle touche Ă peu prĂšs 0,5 Ă 1,5% de la population. Le lichen plan buccal siĂšge sur la face interne des joues face postĂ©rieure, sous forme de ponctuations blanches, isolĂ©es, ou de rĂ©seaux et dâarborisations brillantes, sur le dos de la langue stries blanchĂątres, plaques ou arborisations, ou nappes ou traĂźnĂ©es opalescentes, sur le bord libre des lĂšvres fines arborisations brillantes et encore sur le palais, sur la gencive notamment derriĂšre les dents de sagesse. Au niveau de la langue, ces plaques sont dues Ă un Ă©paississement de lâĂ©piderme lingual qui submerge les papilles, elles-mĂȘmes moins dĂ©veloppĂ©es, voire atrophiĂ©es. Les lĂ©sions plus importantes donnent un aspect sclĂ©reux, avec des zones dĂ©papillĂ©es, le tout formant un rĂ©seau. Il existe une forme circinĂ©e assez rare avec des taches ovalaires de 7 Ă 8 mm de long sur 3 ou 4 mm de large, avec une zone centrale dâaspect sain. Classiquement, plusieurs formes cliniques sont dĂ©crites La forme banale avec les taches en rĂ©seaux sus-dĂ©crites, le plus souvent peu active absence dâĂ©rythĂšme. La forme sclĂ©reuse hypertrophique, siĂ©geant le plus souvent Ă la face postĂ©rieure de la joue, autour de la dent de sagesse infĂ©rieure. Les lĂ©sions sâĂ©tendent en nappes, dâĂ©paisseur irrĂ©guliĂšre, parfois mamelonnĂ©es, ou vĂ©gĂ©tantes. Une forme sclĂ©reuse atrophique, plus frĂ©quente, sur la face interne des joues ou sur la langue. La lĂ©sion donne un aspect lisse, avec quelques sillons blanchĂątres, qui peuvent Ă©voquer la syphilis lorsquâils sont profonds. Enfin, une forme Ă©rosive, assez frĂ©quente, pratiquement la seule Ă donner des douleurs, notamment au contact des aliments. La lĂ©sion est rouge, Ă©rosive, Ă fond oedĂ©matiĂ©, de forme irrĂ©guliĂšre, parfois losangique, frĂ©quemment sur-infectĂ©e. Le problĂšme du diagnostic et de lâĂ©tiologie Histologiquement, le lichen plan est assez bien caractĂ©risĂ©. Mais cliniquement, le diagnostic diffĂ©rentiel doit ĂȘtre fait avec une leucoplasie, une candidose, voire une lĂ©sion carcinomateuse, ou mĂȘme des aphtes atypiques, ou une stomatite herpĂ©tique ou enfin un Ă©rythĂšme polymorphe. La kĂ©ratose tabagique doit ĂȘtre Ă©cartĂ©e. On doit penser Ă©galement au lupus Ă©rythĂ©mateux dissĂ©minĂ©, qui donne des lĂ©sions en forme de taches arrondies saillantes, rouges avec des points ou des traĂźnĂ©es blanchĂątres. Le diagnostic est confirmĂ©, Ă©ventuellement, par la prĂ©sence de papules arrondies de 1 Ă 2 mm, rosĂ©es et brillantes, parfois recouvertes de squames. A lâheure actuelle, la cause reste encore inconnue. Comme toujours dans ces cas, on incrimine divers facteurs dĂ©clenchants comme certaines intoxications arsenic, bismuth, or, produits photographiques couleur. Enfin, on a constatĂ© dans un grand nombre de cas que lâĂ©ruption faisait suite Ă un choc Ă©motionnel ou Ă un stress, comme dâailleurs lors de poussĂ©es dâaphtes ou dâherpĂšs. Le traitement en mĂ©decine classique Faute dâune connaissance suffisante de la cause, le traitement classique va de lâabstention dans les formes asymptomatiques Ă la suspension dâun Ă©lĂ©ment toxique mĂ©dicament par exemple. En cas de formes cutanĂ©es, on propose un anti-histaminique lorsquâil y a prurit intense. Enfin, pour les formes cutanĂ©es et/ou buccales importantes, la corticothĂ©rapie par voie gĂ©nĂ©rale est pratiquĂ©e, mais pour de courtes pĂ©riodes. Les formes naturellement rĂ©solutives sont exceptionnelles. On constate le plus souvent une Ă©volution chronique, durant des annĂ©es, avec des poussĂ©es plus ou moins intenses ou prolongĂ©es. Il existe tout de mĂȘme un risque dâĂ©volution vers un carcinome 1 Ă 10% des cas. Cela implique une surveillance constante. Le traitement en homĂ©opathie Il faut dâabord constater que ce sujet nâa pas passionnĂ© les auteurs. Sur environ 10280 titres dâarticles rĂ©fĂ©rencĂ©s, il nây en a quâun seul ! Dans une communication prĂ©sentĂ©e en 1973 Ă la Semaine HomĂ©opathique de Paris, R. PERNOT Ă©crit ceci " Pour en terminer...deux mots sur le lichen plan buccal. Il est tenace, demande une longue patience et une rĂ©gularitĂ© parfaite dans le traitement. Je ne dĂ©crirai pas les remĂšdes possibles. Je me bornerai Ă les Ă©numĂ©rer Aurum metallicum, Fluoric acid., Graphites, Nitri acid., Phytolacca, Silicea, Tabacum. Ce sont ceux que jâai trouvĂ©s citĂ©s au cours de mes lectures. Mais le principal est, Ă mon avis, MERCURIUS SOLUBILIS et si le sujet se plaint dâune nette irritation des muqueuses buccales = Mercurius corrosivus. Il mâa dĂ©jĂ rendu service dans lâun ou lâautre cas de lichen buccal ". On trouve Ă©galement des indications sur ce sujet dans au moins deux livres. Dâabord dans lâouvrage princeps de Paul CHAVANON 1898-1962 " ThĂ©rapeutique homĂ©opathique ". CâĂ©tait un praticien trĂšs actif, un enseignant vĂ©hĂ©ment dans ses convictions, un pluraliste convaincu et enfin un chercheur Ă qui on doit plusieurs mĂ©dicaments dont certains sont encore commercialisĂ©s HomĂ©oplasmine et SEDATIF On trouve dans ce livre, Ă la page 575, seulement quelques lignes sur le lichen plan buccal et la leucoplasie. " Jâai, plusieurs fois, rĂ©ussi Ă faire disparaĂźtre ou Ă diminuer considĂ©rablement des plaques importantes de leucoplasie ou de lichen plan de la face interne des joues avec lâassociation suivante Graphites 30 et 200, Fluoric acid. 30, Nitri acid. 30, Silicea 30 et Phytolacca 30.... Bien entendu, jâai fait supprimer tout tabac pendant le traitement. Dans lâune de mes observations, la fonte des plaques a semblĂ© sâaccĂ©lĂ©rer nettement dĂšs que jâai ajoutĂ© aux remĂšdes ci-dessus Tabacum 30, deux granules une fois par 24 heures ". Dans cet ouvrage, il est prĂ©cisĂ© que la 30° K correspond Ă peu prĂšs Ă 4 ou 5 CH, la 200°K Ă la 7 ou 9 CH. Le premier commentaire est inspirĂ© par cette formule complexe " passe-partout " que lâon peut donner Ă tous les patients, sans individualisation. Cela choque en homĂ©opathie, mĂȘme si les partisans de cette pratique avance lâargument de lâefficacitĂ©. Il y a lĂ une maniĂšre de pratiquer lâhomĂ©opathie qui sâapparente Ă la mĂ©decine classique. Mais cette critique faisait " hurler " Paul Chavanon, paraĂźt-il. On peut remarquer que R. PERNOT cite les mĂȘmes mĂ©dicaments. Le deuxiĂšme ouvrage est en fait lâ EncyclopĂ©die MĂ©dico-Chirurgicale, qui a consacrĂ© deux tomes Ă lâHomĂ©opathie. Dans le premier rĂ©fĂ©rence tome 1 - 38. 255 A 20, Ămile ILIOVICI Ă©crit les lignes suivants " Les stomatites lichĂ©noĂŻdes restent un peu Ă part. Elles sont souvent rebelles et ARNICA peut utilement lever lâanamnĂšse sic dâun trĂšs frĂ©quent choc nerveux. Quant aux donnĂ©es locales, elles orientent surtout vers Mercurius corrosivus, Aurum metallicum et ses dĂ©rivĂ©s en particulier Aurum thiosulfuricum natronatum, Arsenicum album, et aussi Berberis, Euphorbium ". oOo Pour une affection comme le lichen plan ou dâautres, pour lesquelles les ouvrages de rĂ©fĂ©rence restent trop discrets, il nây a pas dâautres mĂ©thodes que dâappliquer la dĂ©marche homĂ©opathique la plus Ă©prouvĂ©e dâabord prendre une observation aussi complĂšte que minutieuse. Rechercher ainsi le remĂšde de fond, celui qui correspond aux signes et symptĂŽmes les plus valables sur le plan de la hiĂ©rarchisation qualitative = les circonstances Ă©tiologiques, les signes psychiques, les signes gĂ©nĂ©raux, les modalitĂ©s gĂ©nĂ©rales, enfin les signes loco-rĂ©gionaux. Comme lâon vise surtout Ă dĂ©barrasser le patient de cette affection chronique, cette mĂ©thode est la seule possible. Si lâon a la chance de mettre en Ă©vidence une circonstance Ă©tiologique, il faut alors et toujours commencer par une neutralisation Ă©tiologique. Dans le cas du lichen plan buccal, les auteurs semblent dâaccord sur le rĂŽle possible dâun toxique ou dâun stress ou choc psychique. Sâil sâagit de lâaction dâun toxique, et si lâon peut lâidentifier, il faut donner ce mĂȘme toxique en moyennes, puis hautes dilutions. Depuis les travaux sur la cinĂ©tique dâĂ©limination dâun toxique conduits il y a prĂšs de 50 ans par Lise WURMSER, il est dĂ©montrer que des dilutions de ce mĂȘme toxique sont capables dâentraĂźner son Ă©limination, alors quâil nâest plus spontanĂ©ment Ă©liminĂ©. Chaque fois que possible, il faut commencer par ce traitement. Lorsquâil y a une cause psychogĂšne, les mĂ©dicaments homĂ©opathiques sont nombreux. En voici, pour rappel, une liste non exhaustive Suite dâĂ©motions GELSEMIUM, IGNATIA, NUX VOMICA, PULSATILLA... Suite de peurs GELSEMIUM, IGNATIA, OPIUM, PULSATILLA, KALI BROMATUM, ARGENTUM NITRICUM, AMBRA GRISEA... Suite de colĂšres CHAMOMILLA, COLOCYNTHIS, NUX VOMICA... Suite de colĂšre, dâindignation ou dâhumiliation " rentrĂ©es " STAPHYSAGRIA... Suite de jalousie LACHESIS, NUX VOMICA, PULSATILLA, STAPHYSAGRIA... Suite de chagrin, suivi de dĂ©pression avec irritabilitĂ© AMBRA GRISEA, CONIUM, AURUM METALLICUM, PHOSPHORIC ACID. mutisme, indiffĂ©rence..., IGNATIA, KALI BROMATUM, KALI PHOSPHORICUM et surtout NATRUM MURIATICUM... Suite de dĂ©ception sentimentale AURUM METALLICUM pense au suicide mais a peur de la mort, IGNATIA, NATRUM MURIATICUM refuge dans la solitude, anorexie...., PHOSPHORIC ACID., ACTEA RACEMOSA peur de la folie, troubles menstruels..., ANTIMONIUM CRUDUM pleurs, dĂ©goĂ»t de la vie, boulimie..., CALCAREA PHOSPHORICA anorexie, refuge dans la solitude..., HELLEBORUS NIGER hĂ©bĂ©tude, prostration..., STAPHYSAGRIA refoulement, somatisation = troubles urinaires, chalazion, carie avec dentine rĂ©actionnelle dure et brune...... Mais, il faut ensuite rechercher les autres signes les plus caractĂ©ristiques du patient, en privilĂ©giant ceux que lâon appelle " diathĂ©siques ", pour la raison Ă©vidente que tous les auteurs sont unanimes Ă reconnaĂźtre la chronicitĂ© de cette affection, ce qui induit obligatoirement la participation du " terrain ". Dans les listes citĂ©es plus haut par R. PERNOT, E. ILIOVICI ou P. CHAVANON, il faut reconnaĂźtre que de nombreux remĂšdes du mode rĂ©actionnel luĂ©tique sont prĂ©sents AURUM METALLICUM, FLUORIC. ACID., NITRI ACID., PHYTOLACCA, et surtout les deux MERCURIUS, SOLUBILIS et CORROSIVUS. Pour les autres mĂ©dicaments, SILICEA est avant tout un dĂ©minĂ©ralisĂ©, mais il a quelques signes luĂ©tiques, comme la tendance aux hypertrophies et indurations lympho-ganglionnaires. Pour GRAPHITES, il sâagit dâun remĂšde " carrefour " indiquĂ© lorsque le malade hĂ©site entre deux modes rĂ©actionnels le mode psorique qui ne parvient plus Ă maintenir lâĂ©quilibre et le mode sycotique, tout de ralentissement mĂ©tabolique. Lâindication de MERCURIUS peut Ă©voquer le rĂŽle des amalgames dentaires et de leur toxicitĂ©. Quelques auteurs incriminent le rĂŽle de lâĂ©lectro-galvanisme buccal dans le dĂ©veloppement ou la persistance dâun lichen plan buccal ou dâune leucoplasie. Lâun des MERCURIUS peut jouer le rĂŽle dâun dĂ©sensibilisant ou dâun neutralisant Ă©tiologique, en dehors dâune indication basĂ©e davantage sur la similitude symptomatique. Il faut encore penser Ă dâautres causes, non citĂ©es par les auteurs, comme lâalcoolisme chronique ou les convalescences difficiles Ă la suite dâune maladie grave. Il ne faut pas oublier que le lichen plan est classĂ© parmi les affections auto-immunes. Il faut alors en cas dâĂ©chec des traitements homĂ©opathiques, penser aux techniques encore marginales mais trĂšs prometteuses que propose lâimmuno-thĂ©rapie Ă doses infinitĂ©simales. Quelques prĂ©cisions sur les " petits remĂšdes " citĂ©s, comme BERBERIS, PHYTOLACCA et EUPHORBIA semblent utiles, car les autres mĂ©dicaments ont Ă©tĂ© dĂ©crits Ă plusieurs reprises dans cet ouvrage. BERBERIS VULGARIS Berberis vulgaris ou Ă©pine vinette est un arbrisseau Ă©pineux berbĂ©ridacĂ©es. Son principal constituant est la berbĂ©rine qui possĂšde des propriĂ©tĂ©s cholagogues, cholĂ©rĂ©tiques et spasmolytiques on retrouve de la berbĂ©rine dans HYDRASTIS et CHELIDONIUM. Son action concerne essentiellement les fonctions hĂ©pato-vĂ©siculaires et urinaires. Il est souvent utilisĂ© comme " draineur " de ces appareils, en basse dilution = lithiase uratique avec diurĂšse variable, le plus souvent insuffisante - douleurs rĂ©nales et urĂ©trales gauches - colique hĂ©patique, arthralgies uricĂ©miques, goutte ou rhumatisme aprĂšs suppression dâune fissure anale... A cela sâajoutent quelques indications cutanĂ©es eczĂ©ma sec, prurit avec desquamation fine Arsenicum album, psoriasis, pityriasis versicolor, dermatoses circinĂ©es. GUERMONPREZ ajoute une observation personnelle lithiase salivaire. En parcourant plusieurs MatiĂšres MĂ©dicales, on constate quâil nây a pratiquement pas de signes bucco-dentaires. Il faut donc les glaner ça et lĂ et surtout les rechercher dans les diffĂ©rentes rubriques du RĂ©pertoire de KENT. Ainsi trouve-t-on les indications bucco-dentaires suivantes aphtes, sensation de brĂ»lure, ulcĂ©rations et saignement de la gencive, goĂ»t acide, amer, de sang ou de savon, haleine fĂ©tide, bouche sĂšche avec une salive cotonneuse et Ă©paisse, douleurs dentaires, surtout la nuit, glossite avec brĂ»lure, notamment au bout de la langue ou sur les bords, vĂ©sicules sur la langue. Le lichen est lâune des indications, dans le contexte buccal sus-dĂ©crit, chez un sĂ©dentaire atteint des troubles urinaires et hĂ©patiques dĂ©crits. Ajoutons quelques sensations qui peuvent parfois confirmer lâindication sensation de bouillonnement ou comme sâil y avait de lâeau ou quelque chose de vivant en diffĂ©rents endroits parfois au niveau de lâA. T. M., sensation quâon arrache ses dents. PHYTOLACCA Câest encore un arbrisseau raisin dâ AmĂ©rique - PhytolaccacĂ©es. Parmi ses constituants, on trouve le " pokeweed mitogĂšne " qui induit in vitro la transformation lymphoblastique et stimule Ă la fois les lymphocytes B et T. Ceci confirme notre recommandation dĂ©jĂ ancienne dâajouter ce mĂ©dicament en associĂ© Ă CALENDULA dans diverses inflammations buccales gingivites bien sĂ»r mais Ă©galement ulcĂ©rations dont les aphtoses action sĂ©dative due sans doute Ă la rĂ©duction de la surinfection des lĂ©sions. PHYTOLACCA est utilisĂ© depuis longtemps dans lâangine ou la rhino-pharyngite, avec sensation de courbature gĂ©nĂ©rale ou de meurtrissure, douleurs en avalant, < par le froid humide. On le donne souvent comme complĂ©mentaire de MERCURIUS, certains auteurs le considĂ©rant comme " un mercure vĂ©gĂ©tal ". On lâutilise aussi en pathologie mammaire mastoses, mastodynies, syndrome prĂ©menstruel, fissures du mamelon... Parmi ses composants, il y a une saponoside la phytolaccoside qui possĂšde une action anti-inflammatoire et anti-rhumatismale. MĂȘmes remarques concernant les signes buccaux, absents des MatiĂšres MĂ©dicales aphtes, gingivite gencive douloureuse, enflĂ©e, rĂ©tractĂ©e, ulcĂ©rĂ©e, saignement, leucoplasie, lichen, muguet, mycose, bouche sĂšche avec salive Ă©paisse ou hypersalivation, dentition douloureuse, langue gardant lâempreinte des dents, langue sĂšche et ulcĂ©rĂ©e, ulcĂ©rations dans toute la bouche et au palais, mucositĂ©s tenaces. EUPHORBIA RESINIFERA Ce " petit " mĂ©dicament a longtemps Ă©tĂ© utilisĂ© comme complĂ©mentaire dâ ARSENICUM ALBUM dans les cancers Ă©voluĂ©s, cutanĂ©s ou mĂ©tastasĂ©s Ă la peau = cancers cutanĂ©s ulcĂ©rĂ©s et infectĂ©s dont il calmerait les douleurs. Ou encore dermites atrophiques et inflammatoires aprĂšs irradiation. Les troubles cutanĂ©s dominent Ă©ruptions vĂ©siculeuses ou bulleuses, phlyctĂšnes, sur fond inflammatoire avec des douleurs brĂ»lantes plus ou moins amĂ©liorĂ©es par les compresses froides. Le RĂ©pertoire de KENT prĂ©cise les signes buccaux suivants gingivite, goĂ»t amer, insipide ou mauvais, lichen, mucositĂ©s, salivation intense malgrĂ© une sensation de sĂ©cheresse, douleurs dentaires Ă la mastication, carie avec Ă©miettement des dents. Comme son nom lâindique, il sâagit dâune rĂ©sine extraite dâune plante commune en Afrique du Nord et aux Canaries, Euphorbia resinera. Cette plante est utilisĂ©e depuis lâ AntiquitĂ©, elle doit son nom Ă Euphorbus, mĂ©decin de Juba, roi des Numides. La premiĂšre pathogĂ©nĂ©sie a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par HAHNEMANN et ses collaborateurs, mais Ă partir dâun mĂ©lange de plusieurs rĂ©sines dâeuphorbes. Du fait dâune tendance aux inflammations avec induration, de la sialorrhĂ©e, des douleurs brĂ»lantes, EUPHORBIA peut ĂȘtre un complĂ©mentaire de MERCURIUS ou de MEZEREUM dans les troubles cutanĂ©s vĂ©sicules brĂ»lantes type zona ou Ă©rysipĂšle. LA LEUCOPLASIE La leucoplasie fait partie des kĂ©ratoses buccales. Ce qui signifie que cette lĂ©sion apparaissant sous forme de taches blanches est constituĂ©e dâune kĂ©ratinisation de lâĂ©pithĂ©lium. Selon le Dictionnaire de MĂ©decine Flammarion, la " kĂ©ratinisation est un processus complexe au cours duquel les cellules de lâĂ©piderme issues des cellules de la couche basale ou kĂ©ratinocytes, deviennent au terme de profondes transformations, des cellules cornĂ©es superficielles, anucléées et riches en kĂ©ratine ". Selon M. DECHAUME, la leucoplasie est une lĂ©sion double, portant sur lâĂ©pithĂ©lium mais Ă©galement sur le chorion sous-jacent. Au niveau de ce dernier, il existe une infiltration variable de cellules rondes autour des vaisseaux, parfois des lĂ©sions dâendo-pĂ©rivascularite et de sclĂ©rose conjonctive. A lâĂ©vidence pour les homĂ©opathes, lâendo-pĂ©rivascularite Ă©voque le mode rĂ©actionnel luĂ©tique. Par ailleurs, DECHAUME affirme que lorsque la leucoplasie rĂ©sulte dâirritations externes, câest la couche superficielle de lâĂ©pithĂ©lium qui se kĂ©ratinise, alors que la leucoplasie syphilitique dĂ©bute dans le chorion. LâĂ©tiologie de la leucoplasie valorise certains causes locales tabac surtout, ensuite les irritations provoquĂ©es par des dents cariĂ©es avec arĂȘtes vives, lâĂ©lectrogalvanisme buccal favorisĂ© par la prĂ©sence de plusieurs mĂ©taux, puis lâabus dâalcool ou dâĂ©pices. Parmi les causes gĂ©nĂ©rales, seule la syphilis est citĂ©e. Dans le Manuel MERCK, la leucoplasie est citĂ©e dans le chapitre des cancers buccaux, mais contrairement Ă une idĂ©e rĂ©pandue, la leucoplasie nâest pas une lĂ©sion prĂ©cancĂ©reuse frĂ©quente puisquâelle ne concernerait que moins de 5% des cas. La leucoplasie concerne surtout les hommes entre 30 et 50 ans. La localisation la plus frĂ©quente est la rĂ©gion rĂ©trocommissurale sur la face interne des joues leucoplasie labiale des fumeurs dĂ©crite par Lortat-Jacob. Puis la langue arrive en deuxiĂšme position moitiĂ© antĂ©rieure, face dorsale. Plusieurs formes cliniques sont dĂ©crites la leucokĂ©ratose encore appelĂ©e leucoplasie verruqueuse, qui selon DECHAUME serait le prĂ©lude habituel Ă la cancĂ©risation - lâulcĂšre leucoplasique sâaggraverait Ă©galement par cancĂ©risation. LâĂ©volution est gĂ©nĂ©ralement longue. Avec une bonne hygiĂšne, la lĂ©sion peut rester stable, parfois guĂ©rir, mais aussi rĂ©cidiver ou donner lieu Ă une Ă©volution cancĂ©reuse, minimisĂ©e par les auteurs du Manuel MERCK. Le traitement en mĂ©decine classique La suppression des causes locales est obligatoire, et câest normal suppression du tabac, de lâalcool, des Ă©pines irritatives locales. DECHAUME reconnaĂźt que le traitement antisyphilitique amĂ©liore mais ne guĂ©rit pas la leucoplasie. Il conseille la biopsie, puis lâextirpation chirurgicale en cas de menace nĂ©oplasique. La radiothĂ©rapie est dĂ©conseillĂ©e, de mĂȘme que les cautĂ©risations. Le traitement en mĂ©decine homĂ©opathique Comme pour le lichen plan buccal, les rĂ©fĂ©rences bibliographiques sont nulles. Dans un article de lâ Information dentaire n°1 du 29 mai 1969, J. JAKOWSKI reprend textuellement la formule de P. CHAVANON dans son livre dĂ©jĂ citĂ© et dans lequel il y a quelques lignes sur " Lichen buccal et leucoplasie ". Pour rappel, la formule est la suivante, exprimĂ©e ainsi par JACOWSKI GRAPHITES 7 CH 5 granules au rĂ©veil tous les 14 jours. FLUOR ACID. 5 CH SILICEA 5 CH 2 gr. au rĂ©veil en alternance un jour sur deux. TABACUM 5 CH 2 granules vers midi. NITRI ACID. 5 CH PHYTOLACCA 5 CH 2 gr. vers 18 heures, en alternance un jour sur deux. Dans le RĂ©pertoire de KENT Broussalian, on trouve citĂ© les mĂ©dicaments suivants Chapitre Bouche - § Ăruptions - page 233 Hydrocotyle asiatica, Kali iodatum, Mercurius solubilis, Mercurius corrosivus, Mercurius iodatus ruber, Nitri acid., Sanguinaria. Il semble utile de donner quelques prĂ©cisions sur les mĂ©dicaments citĂ©s et peu connus. HYDROCOTYLE ASIATICA Il sâagit dâune ombellifĂšre originaire dâ Asie, indiquĂ©e dans les hypertrophies et les indurations du tissu conjonctif et de la peau avec desquamation. Dans les MatiĂšres MĂ©dicales, on ne trouve pas lâindication de la leucoplasie buccale. Câest un " petit " remĂšde de psoriasis, dâichtyose, de sclĂ©rodermie, de lupus non ulcĂ©rĂ©, de prurit de la plante des pieds avec sueurs profuses des pieds, de la lĂšpre. VOISIN ajoute des indications gĂ©nitales ulcĂ©ration du col de lâutĂ©rus, cancer utĂ©rin, mĂ©trite, prurit vaginal, leucorrhĂ©e profuse, brĂ»lante et irritante. KOLLITSCH [P. KOLLITSCH " HomĂ©opathie - MatiĂšre mĂ©dicale, thĂ©rapeutique " Maloine 1955] le classe dans le groupe " magnĂ©sium " et cite la syphilis cutanĂ©e. MERCURIUS IODATUS RUBER OU BIIODATUS Ce bi-iodure de mercure est surtout connu pour son indication dans lâangine prĂ©dominant Ă gauche contraire mercurius proto-iodatus. Peut-on le donner comme complĂ©mentaire de MERCURIUS SOL. ou CORR., remĂšdes dâaction plus gĂ©nĂ©rale, lorsquâexiste la localisation gauche ? De toute façon, les " petits " remĂšdes ne peuvent ĂȘtre compris que comme des complĂ©mentaires de mĂ©dicaments dâaction gĂ©nĂ©rale, que lâon peut tenter dans le traitement de ces affections rĂ©cidivantes et tenaces que sont le lichen plan et la leucoplasie. Mais on notera la prĂ©dominance des mĂ©dicaments luĂ©tiques, ce qui nâĂ©tonne pas un praticien homĂ©opathe. Nous renouvelons notre conseil de rechercher systĂ©matiquement le remĂšde de fond. KALI IODATUM Son action toxique explique des signes voisins de ceux du mercure irritation catarrhale des muqueuses, atteinte ostĂ©o-pĂ©riostĂ©e, tendance aux ulcĂ©rations. La prĂ©sence dâiode explique une tendance aux oedĂšmes des muqueuses atteintes respiratoires, parfois une certaine tendance Ă lâhyperthyroĂŻdie < chaleur, agitation - câest le seul KALI aggravĂ© par la chaleur. RemĂšde de coryza spasmodique, de sinusite frontale aiguĂ«, de rhumatismes < nuit, vent humide et chaud, de douleurs osseuses nocturnes, de goitre, KALI IODATUM est sur le plan buccal, un remĂšde de gingivite ulcĂ©reuse, dâaphtes, dâĂ©ruptions vĂ©siculeuses, de glossite Ă©rythĂ©mateuse brĂ»lure au bout et sur les bords de la langue - langue hypertrophiĂ©e avec des vĂ©sicules brĂ»lantes Ă la pointe. LA PERLĂCHE PerlĂšche et glossite Ă candida albicans. Il sâagit dâune affection streptococcique des commissures labiales. Par extension, on parle de perlĂšche chaque fois quâil y a atteinte inflammatoire de la commissure labiale mĂȘme si la cause nâest pas microbienne origine mĂ©canique par diminution de la dimension verticale Ă©dentĂ©, ou allergique ou mycosique Candida albicans, cryptococcus ou nutritionnelle carence en vitamine B2 ou riboflavine, carence en fer. Il existe encore ce que lâon appelle une pseudo-perlĂšche syphilitique papule fissuraire de la commissure. Le traitement en mĂ©decine classique tient compte de la cause, comme dâailleurs en homĂ©opathie = pommade antibactĂ©rienne ou antimycosique, apport vitaminique ou nutritionnelle, pommade Ă lâeau dâAlibour. Lorsquâon parcourt la MatiĂšre MĂ©dicale ou un RĂ©pertoire, on retrouve une quarantaine de mĂ©dicaments Ă©ventuels, regroupĂ©s dans un chapitre au titre gĂ©nĂ©rique de " Crevasses, fissures, gerçures, excoriations des commissures labiales ". Citons en quelques-uns ANTIMONIUM CRUDUM, ARUM TRIPHYLLUM, CALCAREA CARBONICA, CAUSTICUM, CINNABARIS, GRAPHITES, HEPAR SULFUR, HYDRASTIS, KREOSOTUM, LYCOPODIUM, NATRUM MURIATICUM, NITRI ACID., PETROLEUM, PSORINUM, SEPIA, SILICEA, ZINCUM. Sont citĂ©s au degrĂ© fort ARUM TRI. , GRAPHITES, NITRI ACID. et CONDURANGO. Ce dernier mĂ©rite un commentaire, les autres Ă©tant trĂšs connus ou dĂ©crits dans dâautres chapitres. CONDURANGO Il sâagit dâune liane de la CordilliĂšre des Andes, appartenant Ă la famille des AsclĂ©piadacĂ©es. Des Ă©tudes phytothĂ©rapiques ont confirmĂ© son action cicatrisante des plaies sur peau saine chez le rat et des propriĂ©tĂ©s cytostatiques in vitro sur divers sarcomes et adĂ©nocarcinomes. CONDURANGO est utilisĂ© en homĂ©opathie pour les douleurs du cancer de lâestomac ou de lâulcĂšre gastrique, plus que sur le cancer lui-mĂȘme douleurs constrictives et intermittentes de lâ oesophage et de lâestomac avec sensation de brĂ»lure rĂ©trosternale. Lâautre pĂŽle dâaction concerne les fissures ulcĂ©rĂ©es des commissures labiales et de lâanus. M. GUERMONPREZ ajoute ce commentaire " La pathogĂ©nĂ©sie est bizarrement partagĂ©e entre une manifestation bĂ©nigne, la perlĂšche, et une maladie grave sur laquelle CONDURANGO est sans doute inefficace le cancer Ćsophagien ou gastrique Ă©voluĂ©. Mais la perlĂšche ne traduit-elle pas la vulnĂ©rabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, avec fissure et ulcĂ©ration, de toute la muqueuse digestive, dans certains cas ? ". A noter que la localisation aux extrĂ©mitĂ©s du tube digestif Ă©voque MURIATIC ACID., tandis que la prĂ©dilection pour les jonctions cutanĂ©o-muqueuses fait penser Ă NITRI ACID. H. VOISIN prĂ©cise que la perlĂšche apparaĂźt surtout chez des patients faibles et cachectiques. Si lâon se rĂ©fĂšre Ă un article de LĂ©on RENARD paru dans la revue " Lâ HomĂ©opathie moderne " 1935 n°5, il semble que les auteurs du XIX°siĂšcle Ă©taient plus affirmatifs sur le rĂŽle thĂ©rapeutique de CONDURANGO en cancĂ©rologie sein, gorge, estomac, langue, lĂšvre... BURNETT publia de nombreuses observations sur son efficacitĂ© dans la perlĂšche et dans les fissures de la langue. Quelques mots sur STREPTOCOCCINUM La perlĂšche peut ĂȘtre dâorigine streptococcique. Cette cause implique au moins deux consĂ©quences. Dâabord, et comme il sâagit dâune infection particuliĂšrement tenace et rĂ©cidivante, il convient, en dehors des poussĂ©es aiguĂ«s, de donner des doses de STREPTOCOCCINUM 9 Ă 15 CH une fois par semaine. Ensuite, il est frĂ©quent que le streptocoque entraĂźne une sensibilisation, voire une allergie. Il est donc logique dâajouter POUMON HISTAMINE 15 CH en prises espacĂ©es, en alternance avec STREPTOCOCCINUM 9 ou 15 CH. La seule notion dâinfection streptococcique chronique justifie la prescription de STREPTOCOCCINUM. Mais il existe pour ce " biothĂ©rapique mineur " une pathogĂ©nĂ©sie clinique que lâon peut retrouver dans la revue lâ HomĂ©opathie Française 1959/n°4, article signĂ©. SEVAUX et A. EMAR " Contribution Ă lâĂ©tude de lâaction biologique des dilutions homĂ©opathiques STREPTOCOCCINUM 7 CH et 9 CH. On lira aussi avec intĂ©rĂȘt lâarticle de R. ZISSU publiĂ© dans la revue " Lâ ActualitĂ© homĂ©opathique " MASSON - 1989 N°4, intitulĂ© " Streptococcinum et les remĂšdes de couverture dans la prĂ©vention des rhino-pharyngites rĂ©cidivantes ". De cette pathogĂ©nĂ©sie clinique, voici quelques signes La langue se dĂ©pouille dâavant en arriĂšre scarlatine. Langue blanche avec pointe rouge Rhus tox.. Foyer infectant dentaire, arthrite dentaire. Gencives douloureuses, Ă la mastication. Impression de lĂšvres salĂ©es. IntolĂ©rance aux courants dâair mĂȘme celui provoquĂ© par une personne auprĂšs du patient. IntolĂ©rance Ă la lumiĂšre, au bruit. CancĂ©rophobie, vertiges en se levant et en se couchant, Romberg +. DĂ©sespĂ©rĂ©, se croit incurable. Pleure sans raison, redoute la pitiĂ©. Hallucinations auditives entend crier au secours et visuelles voit la chambre se remplir de milliers de mouches - craint devenir fou. ObsĂ©quiositĂ© exagĂ©rĂ©e. Migraines rebelles avec vomissements bilieux. Cauchemars, rĂȘve de bagarres. Etc.... CONCLUSION Ces affections reprĂ©sentent mĂȘme aujourdâhui, en mĂ©decine classique comme en homĂ©opathie, un vĂ©ritable problĂšme thĂ©rapeutique du fait de leur rĂ©cidive et de leur rĂ©sistance Ă tous traitements. Il est nĂ©cessaire dâen prĂ©venir le patient, qui en est dâailleurs souvent informĂ© ou qui en a fait la constatation. Nous avons vu un cas familial de mycose gĂ©nĂ©ralisĂ©e aiguĂ«, rĂ©sistant aux antifongiques chimiques Ă hautes doses, disparaĂźtre en quelques jours aprĂšs quelques prises de CANDIDA ALBICANS 15 CH. La nature de ces affections autorise un traitement Ă diffĂ©rents niveaux et il est trĂšs souvent nĂ©cessaire dâassocier pour un temps antifongique chimique et homĂ©opathie. Copyright © Christian Garcia 2006.
iOxxFbD. 207 201 310 372 161 174 431 165 339
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